LES ETATS UNIS PRET A RENFORCER L'EFFECTIF DES SOLDATS DE L'ONUCI DE PLUS DE 2000 SOLDATS SUPLEMENTAIRE POUR AIDER A L'EXECUTION DU MANDAT ONUSIEN EN CÔTE D'IVOIRE

Publié le par commando

chaud-gbagbo  Washington - Les États-Unis demeurent attachés au principe d'une résolution pacifique de la crise présidentielle qui affecte la Côte d'Ivoire depuis les élections de novembre 2010, dit un porte-parole du département d'État.

« Depuis le début de la crise politique en Côte d'Ivoire, les États-Unis appuient fermement les efforts déployés par des Africains en vue de parvenir à une transition pacifique du pouvoir entre le président sortant Laurent Gbagbo et son successeur élu, Alassane Ouattara », a déclaré Mark Toner, porte-parole part intérim du département d'État, le 24 mars à Washington, lors du point de presse journalier.

« Nous nous tenons résolument aux côtés du président Ouattara », a-t-il ajouté.

Ce pays d'Afrique de l'Ouest est en pleine agitation politique depuis le second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre, le président sortant ayant refusé d'accepter l'issue du scrutin qui a donné la victoire à M. Ouattara. Depuis, les deux hommes revendiquent la présidence.

Le refus de Laurent Gbagbo d'accepter les résultats du scrutin, annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI) et certifiés par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a créé une crise en Côte d'Ivoire. Signataire de l'accord de Prétoria de 2005, Laurent Gbagbo s'était engagé à garantir des élections libres, honnêtes et transparentes avec la participation de l'ONU, engagement qu'il a réitéré dans l'accord politique de Ouagadougou de 2007.

Le sous-secrétaire d'État adjoint aux affaires africaines, M. William Fitzgerald, assiste actuellement à une réunion au sommet de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) consacrée précisément à la crise politique en Côte d'Ivoire, a dit M. Toner.

« Nous comptons que cette réunion débouchera sur une déclaration ferme, a-t-il ajouté, et nous appuyons les efforts de la CEDEAO sur cette question. En outre, nous attendons la prochaine résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui condamnera énergiquement la poursuite des abus et des atteintes aux droits de l'homme en Côte d'Ivoire et qui établira une commission d'enquête. »

Selon M. Toner, il s'agit de faire comprendre à Laurent Gbagbo qu'il doit respecter la volonté du peuple ivoirien.

« La communauté internationale ne va pas rester les bras ballants pendant qu'un homme usurpe le pouvoir et détruit son pays », a ajouté le porte-parole.

Les États-Unis appuient activement l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), chargée d'assurer la protection des civils. En outre, ils sont disposés à affecter 2.000 soldats de plus à l'ONUCI afin de renforcer sa capacité d'exécution de son mandat, a-t-il indiqué.

Il y a, par-dessus le marché, les sanctions imposées au régime de M. Gbagbo, a-t-il ajouté.

Les États-Unis ont en effet appliqué des sanctions financières à M. Gbagbo, à son épouse Simone Gbagbo, et à trois de ses principaux conseillers, membres de son entourage, a annoncé le ministère des finances le 6 janvier. Les trois proches en question sont Désiré Tagro, Pascal Affi N'Guessan et Alcide Ilahiri Djedje. Ces sanctions ont été annoncées par l'Office de contrôle des avoirs étrangers (OFAC), l'organe du ministère des finances chargé de l'administration des sanctions économiques et financières, qui a fourni comme motif essentiel de leur adoption les actions récentes de M. Gbagbo et de ses collaborateurs agissant en son nom, qui mettent en péril le processus de paix et de réconciliation nationale en Côte d'Ivoire.

Du fait de ces sanctions, il est interdit à toute personne de nationalité américaine de conclure des transactions financières ou commerciales avec les personnes susmentionnées, dont les avoirs situés sous la juridiction des États-Unis ont par ailleurs été gelés, a indiqué l'OFAC.

« Laurent Gbagbo continue de manifester un mépris flagrant à l'égard de la volonté et du bien-être du peuple ivoirien », a déclaré le directeur de l'OFAC, M. Adam Szubin. « Les désignations d'aujourd'hui vont l'isoler, lui et son entourage, du système financier mondial et souligner le désir de la communauté internationale de le voir quitter le pouvoir. »

« Son refus d'accepter les résultats de l'élection tels qu'annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI) - et approuvés par le Conseil de sécurité de l'ONU, l'Union africaine, l'Union européenne et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest - et de renoncer au pouvoir compromet l'exécution de ces accords politiques ainsi que le processus de réconciliation de la Côte d'Ivoire », a affirmé le ministère des finances dans un communiqué.

L'ambassadrice des États-Unis auprès de l'ONU, Mme Susan Rice, avait dit à la presse, le 6 janvier à New York, que les États-Unis, l'Union européenne et d'autres avaient pris des mesures, notamment des sanctions contre M. Gbagbo et certains de ses proches collaborateurs, afin de les empêcher de se rendre à l'étranger et de déplacer des ressources et des avoirs.

« À notre avis, ce genre de pression se justifie, vu leur refus continu d'accepter la volonté du peuple ivoirien et d'agir en conséquence », a déclaré Mme Rice. « Certes, dans le cas des Nations unies, nous avons un régime de sanctions, elles s'appliquent à la Côte d'Ivoire et s'il s'avère que la situation demeure paralysée, je pense que nous devrons examiner l'opportunité de les étendre et de les alourdir. »

(Les articles du site «America.Gov» sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://www.america.gov/fr/)

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