Le camp Gbagbo peinerait à trouver monnaie

Publié le par commando

Tout est bon pour la propagande, même les enfants, gbagborigolo.jpg en habit militaire lors du "squat du plateau" des patriotes du week end.

:: Article de la rédaction de Koaci.Com en Côte d'Ivoire::

A l’image d’une population coupée de toute ressource compte tenu de l’embargo financier général survenu en Côte d’Ivoire depuis près de deux mois suite à la crise post électorale, le camp de Laurent Gbagbo peinerait désormais à s’alimenter en coupure FCFA.

Fourni depuis le début de la crise par des réseaux d’affaire ou de contributeurs opportuns voire solidaires ces derniers seraient de moins en moins enthousiastes à l’idée d’aider un régime, en quête de fonds pour assurer ses engagements de crise, notamment le paiement des fonctionnaires, de moins en moins fréquentable et dans l’impossibilité progressive de donner des gages de confiance si chers aux « préteurs ». 

Approcher depuis plus d'un mois par la rédaction de Koaci.com, un important homme d’affaire ghanéen, qui souhaitera garder son anonymat par peur de représailles, suspecté d’avoir contribué dans les premières heures de l’après élection à l’approvisionnement du camp Gbgabo, nous assure ce dimanche soir, tout en avouant à demi mot avoir prêté mais sans en dire plus sur les montants, que pour ce qui le concerne, plus rien ne sera donné. Selon des sources proches du camp Gbagbo, nous apprendrons que le ministre de l’économie du gouvernement Gbagbo, Dalo, aurait été missionné au Ghana ces derniers temps pour coute que coute trouver des fonds promettant en contre partie des rémunérations allant jusqu’à 8%. Nous apprendrons aussi de notre interlocuteur que selon ses informations, nombreux seraient ceux qui à son image, ayant prêté par le passé, auraient fermé la porte au financement du camp Gbagbo par crainte de représailles, sanctions ou manque de confiance sur les promesses émises pour séduire les contributeurs. A l’en croire, même le milieu d’affaire libanais, qui avaient ouvert ses vannes pour financer Gbagbo en serait revenu faute de l’enlisement de la situation, de la non visibilité de réalisation des promesses en retour et de l’isolement d’un Laurent Gbagbo sur une scène internationale qui pourrait bien le traduire en justice.

En Côte d’Ivoire, au-delà des faux billets injectés en masse lors du paiement des fonctionnaires des mois derniers, ces derniers commencent eux aussi à subir les effets concrets de l’entêtement de Laurent Gbagbo à se maintenir au pouvoir malgré les injonctions de la communauté internationale et de l’opposition du Rhdp. La paie tant promise n’est pas encore arrivée pour un grand nombre et le temps semble devenir long, la nervosité gagne à son tour ceux qui n’ont plus accès aux miettes d’un Etat ivoirien qui s’enfonce dans un chao qui pourrait plonger ce pays devenu violent et inhospitalié dans une autre crise, celle du déclin durable.

La question des observateurs est désormais de savoir, au delà de la dynamique patriotique circonstancielle, comment tiendrait le régime de Gbagbo si les portes de l'argent se refermaient

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article